L’organisation Écologistes en action « 24 ans de leçons non apprises« .
Le porte-parole des écologistes au Conseil de participation de Doñana, Jean Romeroa indiqué que la rupture du barrage d’Aznalcóllar « sera peut-être l’une des plus grandes catastrophes environnementales que nous ayons connues en Europe, des événements annoncés et dénoncés par le mouvement écologiste qui auraient pu être évités s’ils nous avaient écoutés ».
« Nous n’avons tiré absolument aucune leçon, puisqu’aujourd’hui la réouverture de la mine est à nouveau envisagée »
Après avoir rappelé la plainte environnementale devant la Cour de Sanlúcar la Mayorarchivé par la suite par le tribunal provincial de Séville, et le « lynchage » auquel a été soumis l’ouvrier qui a dénoncé l’état du barrage et averti de sa possible rupture, a souligné que « le plus triste est que Bolidesociété qui gérait la mine n’a absolument rien payéc’est-à-dire qu’il n’avait aucune responsabilité ».
À ce stade, il a évoqué le fait que maintenant, 24 ans après la catastrophe et après six ans de négociations, la Junta de Andalucía « a rompu les négociations avec Boliden et réclamera en justice les 89 millions d’euros qu’il en a coûté pour enlever les boues ».
« Ici, ce qui a été démontré, comme nous l’avons toujours dit, c’est que celui qui pollue ne paie pas, mais est plutôt payé », a-t-il souligné, soulignant que « ce n’est pas la seule leçon non apprise; plutôt nous n’avons absolument rien apprispuisqu’aujourd’hui la réouverture de la mine est à nouveau envisagée ».
Une réouverture, a-t-il dit, « pour laquelle l’entreprise a demandé de faire un déversement de toutes les boues accumulées dans l’étang d’Aznalcóllar de 14 hm3, après purification, au Bassin du Guadiamar; et pour lesquels, en plus, ils prévoient de poursuivre les rejets mais avec une nouveauté, en phase d’exploitation, tous les déchets seraient acheminés vers le lit du Guadalquivir par un pipeline de plusieurs kilomètres « .
Des écologistes ils pensent que « face à l’extractivisme, cette phase, cette euphorie ou fièvre de la mine qui existe actuellement, la meilleure chose qui soit, car il y a des études qui le montrent, c’est le gaspillage ; nous sommes jeter beaucoup de déchets et surtout des déchets électroniques, là où se trouvent les meilleurs gisements miniers, il faut briser cette logique linéaire de production et d’élimination et s’engager dans l’économie circulaire ».
L’organisation Écologistes en action « 24 ans de leçons non apprises« .