Agriculture régénérative : retour à une agriculture en alliance avec la nature

Les sols agricoles perdent avec le temps nutriments et capacité de rétention d’eau. L’utilisation d’engrais chimiques a une limite et les sols appauvris ne permettent pas récoltes de qualité. C’est pourquoi il faut changer de modèle et passer des monocultures d’oliviers ou d’amandiers, par exemple, à une agriculture qui récupère la biodiversité. On parle aujourd’hui de la agriculture régénérative.

Contre l’utilisation massive de engrais chimiquesl’agriculture régénérative s’engage à utiliser Engrais organiquesle pâturage, la collecte durable de l’eau, les cultures alternatives et complémentaires et restauration du sol. Il n’y a pas de formule magique unique. Les conditions locales, le climat et les usages traditionnels doivent être pris en compte.

L’enquêteur Joris de Ventedu Centre Segura d’édaphologie et de biologie appliquée (CEBAS-CSIC), explique à Planeta A qu’il existe une panoplie d’actions et de changements dans la gestion et que plus vous en mettez en œuvre, mieux c’est. « L’agriculture régénérative commence par l’amélioration de la qualité du sol, accroître la biodiversité du sol et que cela aide accroître la production et à d’autres services écosystémiques, tels que séquestration du carbone», expose De Vente.

Objectifs de l’agriculture régénérative inverser la dégradation des terres et avec l’amélioration du sol obtenir deux types d’avantages : d’une part, augmenter la qualité et la quantité de la productionet d’autre part, contribuer à la lutte contre le changement climatique, avec des mesures d’atténuation et d’adaptation, ce qui représente un bénéfice social.

L'agriculture régénérative progresse à travers la planète.  (EFE/M. Dueñas)

De Vente souligne que la capacité de rétention d’eau des sols agricoles est également améliorée, ce qui contribue à prévenir les inondations, puisque, lorsqu’il pleut à torrent en augmentant l’effet éponge du sol, il n’y a plus d’inondations. « De la même manière, lorsqu’il y a une sécheresse prolongée, la résilience des sols augmente, car ils sont capable de retenir plus d’eau et cela perdure pendant les saisons sèches », ajoute-t-il.

Moins de travail du sol et combinaison de cultures

Parmi les techniques appliquées en agriculture régénérative figurent moins de travail du sol et semer en automne dans les champs d’oliviers ou d’amandiers, un engrais vertc’est-à-dire planter céréale et légumineuse qui gardent le sol vert tout l’hiver et ont la capacité de produire de l’azote dans le sol et ainsi le fertiliser. Du monoculture d’oliviers et d’amandiers la terre sèche est changée en combinaison avec des céréales et des légumineuses pour fertiliser le sol.

espace réservé L'agriculture industrielle érode les champs et soustrait la biodiversité.  (EFE/T. Maury)

De cette façon, il passe labourer le sol cinq fois par an dans le cas des amandiers, pour éliminer les dites mauvaises herbes, labourer une seule fois pour garder le sol couvert de végétation, le plus longtemps sera le mieux. Le compost naturel peut également être appliqué une fois par an pour augmenter la éléments nutritifs du sol.

pâturage pour fertiliser

Dans d’autres cas, le bétail est utiliséau lieu de l’engrais vert de culture mixte, et les troupeaux de moutons sont chargés de fertiliser la terre et le fertiliser avec leurs déjections. « Il existe différentes combinaisons pratiques et ce qu’il faut faire, c’est mettre en œuvre la bonne en fonction des conditions locales, climatiques, culturelles et économiques», précise De Vente.

L’agriculture régénérative vise également à optimiser l’utilisation de l’eau et, à cette fin, des fossés sont creusés pour infiltrer l’eau et que le sol a plus de disponibilité en humidité. Dans une enquête développé au CEBAS, impliqué 12 agriculteurs dans le sud-est de la péninsule et leurs cultures et leurs impacts ont été surveillés pour générer des connaissances et pour que les agriculteurs, voyant les résultats, se sont convaincus des bienfaits de l’agriculture régénérative. Les résultats indiquent que les techniques mises en œuvre amélioré la qualité de la production des amandiers et, à travers la coopérative, la Almendrehesade l’association Alvélalils le commercialisent avec un valeur ajoutée.

Les sols agricoles perdent avec le temps nutriments et capacité de rétention d’eau. L’utilisation d’engrais chimiques a une limite et les sols appauvris ne permettent pas récoltes de qualité. C’est pourquoi il faut changer de modèle et passer des monocultures d’oliviers ou d’amandiers, par exemple, à une agriculture qui récupère la biodiversité. On parle aujourd’hui de la agriculture régénérative.