Audio : survoler une forêt de hêtres avec les oreilles d’un oiseau

Il n’y a pas de feuilles sur les hêtres. Les bœufs ne trinquent pas, toujours recueillis dans la chaleur de leurs étables. La neige fond petit à petit et ce n’est plus une couverture continue qui recouvre tout. La forêt de hêtres avance vers la fin de l’hiver qui, comme d’habitude, tarde, refuse de disparaître sur les pentes froides des montagnes.

Mais des branches sans feuilles, du sol blanc et des parois rocheuses les premières voix sortent qui laissent présager l’arrivée du printemps.

La toile de fond est celle de n’importe quelle vallée de montagne : un grondement sourd et sourd composé de le souffle du vent sur les rochersle murmure des eaux -pas très fort, maintenant que la plupart d’entre elles sont encore arrêtées, gelées-, le sifflement des branchesle tout estompé par la réverbération et la distance.

Et sur cette toile naturelle, la signature sonore des vallées, le hennissement de plusieurs pics noirs disséminés sur les pentes, leurs tambours retentissants sont l’une des notes principales de cette nouvelle balade du samedi à travers la campagne.

Parfois, le chant rythmique du Mésanges au charbon et la série de tweets du sittelles concourir pour la notoriété. Au loin, dessinant les parois rocheuses avec l’écho de sa voix, on entend la revendication indubitable du crabes à bec rouge -ceux avec un cri dur- et les piquigualdas -avec un trille liquide-.

Un Geai eurasien dans une forêt de hêtres EFE Attila Kovacs

A mi-hauteur, au-dessus des sommets, il siffle doucement un pipit alpin. Une grive bavarde bavarde, elles traînent leurs voix sous la cime des arbres geais. Et tu entends aboyer, oui aboyer, mais pas un chien mais un Chevreuil s’échapper en descente.

Ils sont encore peu nombreux, mais les participants de cette composition sonore anticipent déjà les grands concerts ce printemps nous reviendra bientôt.

Il n’y a pas de feuilles sur les hêtres. Les bœufs ne trinquent pas, toujours recueillis dans la chaleur de leurs étables. La neige fond petit à petit et ce n’est plus une couverture continue qui recouvre tout. La forêt de hêtres avance vers la fin de l’hiver qui, comme d’habitude, tarde, refuse de disparaître sur les pentes froides des montagnes.