Blame the doctor : pourquoi nous n’aimons pas les rapports du GIEC ?

Les scientifiques et les experts qui composent le Groupe d’experts intergouvernemental sur les changements climatiques (IPCC, pour son sigle en anglais) de l’ONU dont la mission principale est de fournir aux gouvernements et à la société dans son ensemble informations scientifiques, techniques et socio-économiques des informations sur le changement climatique, afin de le connaître, le comprendre, alerter sur ses risques, évaluer les impacts qu’il engendre déjà et proposer des solutions atténuation et adaptation pour les éviter et/ou les réduire.

Pour ce faire, préparez périodiquement des rapports de synthèse élaborés et rigoureux dans lequel une équipe nombreuse et variée d’auteurs, composée de chercheurs indépendants et d’experts gouvernementaux, analyse et évalue les contenu des articles scientifiques publiés depuis la parution du rapport précédent afin de fournir une mise à jour informative : quelque chose comme le minute et résultat de l’évolution du changement climatique sur l’ensemble de la planète.

Depuis sa création en 1988 le GIEC a développé six rapports. Le premier est sorti en 1990, le deuxième en 1992, le troisième en 1995, le quatrième en 2001 et le cinquième en 2007. Le sixième et dernier, comme nous l’annoncions dans El Confidencial, a été présenté cette semaine.

Graves inondations en 2021 en Inde.  (EFE/I. Mohammed)

Loin de l’urgence de l’information, en parcourant les 36 pages du résumé pour les décideurs de cela sixième rapport de synthèse, souligne une fois de plus le ton modéré, pour ne pas dire gêné, avec lequel les auteurs exposent leur conclusion.

Une austérité dans la langue qui, au-delà de servir les rigueur scientifique et la volonté de consensus, dénote la grande prévention avec laquelle le scientifiques et experts ils essaient de transférer leur analyse, prévisions et preuves. C’est comme s’ils avaient peur que les preuves fournies pour nous alerter que nous nous dirigeons vers les pires scénarios de changement climatique allaient nous bouleverser. C’est pourquoi, dans ce cas, ils ont accordé une attention particulière à la préparation d’infographiesqui ne peut être plus explicatif et impressionnant.

espace réservé Lancement d'un ballon météo pour étudier le climat.  (Reuters/M. Blake)

Je vous recommande de porter une attention particulière au premier. Là, l’avenir qui nous attend est clairement défini en fonction de l’âge. De ceux qui sont nés dans la décennie du la cinquantaine ou avant, jusqu’aux personnes nées dans les années 1980 ou aux enfants nés dans la décennie en cours. Voyez ce qui attend ceux qui ils auront 70 ans en 2090. Si nous étions capables d’empathie avec eux, avec ces êtres humains qui sont aujourd’hui des bébés et des jeunes enfants, tout serait très différent.

Accepter de réagir

Les généralistes de la planètec’est-à-dire que les scientifiques du GIEC nous disent dans ce sixième rapport que « le changement climatique est déjà causant des impacts étendus et les pertes et dommages associés aux systèmes humains et ont modifié les écosystèmes terrestres, d’eau douce et océaniques à travers la planète. » Ils ne parlent plus de prévisions, mais de preuves, non plus de probabilités, mais de certitudes.

Sur la base des évolutions observées sur la période 1900-2020 par rapport à la période 1850-1900, la cartes de montée en température montrent une tendance très nette et indiscutable à passer du bleu clair au jaune et du jaune à l’orange jusqu’à ce que vous arriviez au rouge. Cette tendance, comme le soulignent les scientifiques, est claire et irréfutable.

espace réservé La France connaît ses sécheresses les plus extrêmes.  (EFE/S. Nogier)

C’est pourquoi il est si troublant, si terriblement troublant, de voir où mènent ces mêmes cartes lorsqu’on projette l’évolution de l’augmentation de la température de surface mondiale. Parce que les cartes projetées pour la période 2021-2100 montrent une tendance très nette à passer, avec « un haut niveau de confiance » comme le soulignent les auteurs, du rouge au grenat et du grenat au violet profond.

Arrêtez d’émettre des gaz à effet de serre… maintenant

Il n’y a qu’une seule mise en garde, une variable qui peut modifier cela tendance à la hausse des températures montrant tous les modèles climatiques et reflétant les graphiques du GIEC : un changement substantiel dans les scénarios d’émissions de gaz à effet de serre (GES). Si nous agissons de toute urgence et ensemble pour réduire ces émissions à l’échelle mondiale, le violet des cartes de température redeviendrait rougeil pourrait même revenir en arrière pour récupérer les tons orangés qui reflètent l’augmentation d’environ 1,5 degrés Celsius signée dans le Accord de Paris.

espace réservé Le GIEC a reçu le prix Nobel de la paix en 2007 avec Al Gore.  (EFE/B. Sigurdson)

Mais pour que cela se produise, pour y parvenir changement substantiel de la variable des émissions des GES et commencer à enregistrer leur réduction et poursuivre résolument vers la neutralité, il faut savoir et comprendre ce que le GIEC nous explique depuis 35 ans et six rapports. Ce vérité très inconfortable évoqué en 2006 par le vice-président américain Al-Gorereconverti en diffuseur environnemental et militant pour le climat, et qui à la fois il nous est encore difficile d’accepter.

Les scientifiques et les experts qui composent le Groupe d’experts intergouvernemental sur les changements climatiques (IPCC, pour son sigle en anglais) de l’ONU dont la mission principale est de fournir aux gouvernements et à la société dans son ensemble informations scientifiques, techniques et socio-économiques des informations sur le changement climatique, afin de le connaître, le comprendre, alerter sur ses risques, évaluer les impacts qu’il engendre déjà et proposer des solutions atténuation et adaptation pour les éviter et/ou les réduire.