En quoi consiste le module de conformité du MoEF&CC pour l’autorisation environnementale ?

La dernière notification du ministère est un pas en avant dans la rationalisation du processus ; mais quelques lacunes subsistent

L’extraction du charbon à Sambalpur. Photo : Samrat Mukherjee / CSE

Le ministère de l’Environnement, des Forêts et du Changement climatique de l’Union (MoEF&CC) a publié une notification le 14 juin 2022, détaillant un module de conformité pour les projets bénéficiant d’une autorisation environnementale en vertu de la notification d’évaluation d’impact sur l’environnement (EIE) 2006.

Le module rationalise le processus de conformité et de surveillance et évite tout retard dans la soumission des rapports de conformité aux autorités réglementaires.

La notification EIA 2006 exige que les projets qui causent la pollution, le déplacement, la destruction des ressources naturelles, etc., doivent passer par une série d’étapes de déminage conformément aux normes et avec le consentement préalable d’une variété d’organismes statutaires, tant au niveau de l’État qu’au niveau central.

Un rapport de conformité, dans le cadre de la notification, fournit l’état de conformité avec les conditions stipulées dans la lettre d’autorisation environnementale et doit être soumis tous les six mois à compter de l’octroi de l’autorisation environnementale à un projet.

Cependant, selon la notification du MoEF&CC, les maîtres d’ouvrage ne respectent souvent pas le délai de soumission des rapports de conformité en vertu de la notification EIA, 2006.

La notification du ministère rend obligatoire la soumission du rapport de conformité en ligne pour apporter plus d’efficacité et de transparence dans le régime de conformité et de surveillance.

D’autres provisions

Auparavant, le promoteur du projet soumettait le rapport de conformité sous forme de copie papier aux organismes de réglementation et le téléchargeait sur le portail d’autorisation environnementale du MoEF&CC appelé « Parivesh ». Ces fichiers devaient être au format PDF. Les trier pour obtenir des informations consommerait des heures manuelles importantes, a indiqué le ministère dans sa notification.

Désormais, le ministère a prévu de télécharger les conditions environnementales dans un formulaire en ligne sur lequel le statut de conformité peut être soumis par le promoteur du projet. Les données de conformité du portail peuvent ensuite être directement utilisées par les régulateurs pour le suivi des projets.

Les rapports de conformité, même s’ils ont été soumis en temps opportun, n’étaient souvent pas accompagnés des pièces justificatives requises telles que les résultats de surveillance de la qualité de l’air et de l’eau, l’analyse des sols et les lectures du piézomètre qui mesure les eaux souterraines prélevées pour le projet.

De plus, comme il était impossible de vérifier manuellement un si grand nombre de dossiers entrants, le promoteur a pu échapper à un examen minutieux. Le ministère, dans sa nouvelle notification, a rendu obligatoire la soumission d’une « auto-déclaration » justifiant le statut pour chaque condition.

La disposition garantit que le rapport de conformité n’est pas soumis avec succès sans la preuve de conformité requise.

Lacunes dans la notification

La dernière notification du ministère est un pas en avant pour rationaliser le processus et éviter toute lacune dans la soumission en temps voulu des rapports de conformité. Cependant, il n’est pas clair si ces rapports et pièces justificatives seront accessibles au public.

Toutes les informations seront téléchargées à l’aide des informations d’identification uniques du promoteur du projet et, par conséquent, peuvent ne pas être disponibles dans le domaine public.

Deuxièmement, le module de conformité garantit que la preuve de conformité est disponible pour consultation par les autorités. Mais il doit y avoir des freins et contrepoids pour s’assurer que le promoteur soumet des informations complètes et de qualité.

Troisièmement, le ministère doit veiller à ce que cette soumission en ligne des rapports de conformité ne finisse pas comme un autre modèle de génération de revenus pour les consultants embauchés pour le travail. Au contraire, les données rassemblées à partir de ces rapports devraient en fait être utilisées pour prendre des mesures strictes contre les contrevenants.

Enfin, il doit y avoir une plate-forme accessible au public où les impacts environnementaux et sociaux des projets sont rassemblés dans un format unique pour comprendre l’impact cumulé de l’activité industrielle dans la région.