"La loi sur le bien-être animal ne devrait se concentrer que sur les animaux de compagnie"

La loi sur le bien-être animal doit être axé sur la gestion et la protection des animaux de compagnie et non dans la faune, y compris les chats errants, prédateurs félins et potentiellement nuisibles à la biodiversité et à la santé publique, a-t-il souligné dans une interview, Michel Claveroscientifique de SCCI.

Il y a quelques mois, le gouvernement a approuvé le projet de loi pour la protection et le bien-être des animaux, promu par le Ministère des droits sociauxqui reconnaît les chats communautaires dans les villes et villages comme des colonies félines qui doivent être gérées de manière éthique et dont la responsabilité incombe aux conseils municipaux, bien que les communautés autonomes doivent établir des protocoles-cadres. Bien que la loi vise à protéger tous les chats, qu’ils aient ou non une personne responsable, elle accorde une l’accent sur le soutien à ces colonies.

« Il y a beaucoup de chats sans maître et ça demande aussi un investissement gigantesque »

Pour le scientifique, il serait « prioritaire » d’agir sur les colonies de félins qui se situent le plus sensible à la biodiversité ou encore ceux qui gênent les gens, un élément à prendre en compte, car, comme il le prévient, la loi ne reflète pas non plus le malaise de ces colonies chez les gens. Ces chats des rues jouent un rôle clé dans la dynamique du maladies, en raison de la forte densité d’individus dans leurs colonies et pour leurs fortes interactions entre chats d’une même colonie et avec des chats ayant un propriétaire.

Miguel Clavero, du Station biologique de Doñana (EBD), a également précisé que lors de la rédaction de la future norme la notion d’« animal urbain » a été introduite : espèce qui, sans avoir de propriétaire ou de responsable connu, partager le territoire avec les habitants des centres urbains des villes et villages.

Les chiens et les chats sont les animaux de compagnie les plus populaires.  (Stock)

Clavero a montré son « étrangeté » devant un terme qui introduit un « bruit dans la législation« , et souligne que le problème apparaît lorsqu’il y a des individus appartenant à des espèces qui sont utilisés comme animaux de compagnie, mais vivent en totale liberté générant des invasions biologiques et dans lesquels leur gestion devrait être en dehors de l’application de cette règle, car elle est réglementée par le catalogue des espèces envahissantes.

Le chercheur a souligné l’existence d’études internationales qui soutiennent que les chats ont été impliqués dans plus d’un quart des extinctions de des oiseaux, mammifères Oui reptiles Au cours des derniers siècles, et contrairement à ce que l’on pense, le fait qu’un chat soit bien nourri ne signifie pas qu’il ne continue pas à chasser. Ainsi, par exemple, il précise que dans les îles Baléares et les îles Canaries, il existe des espèces endémiques de reptiles en voie d’extinctionà qui d’énormes efforts sont consacrés pour les récupérer, une action rendue difficile par la présence de ces chats.

Cela ne veut pas dire que les colonies de ces félins vont être éliminées d’un coup et en tout cas, a ajouté le scientifique, qui a demandé de « revoir et mettre à jour » le protocoles de bien-être à voir ce qu’il adviendra desdites colonies, avant un éventuel sacrifice, probablement le dernier recours.

Le projet de loi parle de la méthode bien connue Capturer-Stériliser-Libérer (CES) pour garder les colonies sous contrôle, mais selon lui, cela ne fonctionne que lorsqu’un pourcentage énorme de la population de chats sans maître est stabilisé, et c’est quelque chose de très difficile : « il y a beaucoup de chats sans maître et cela nécessite aussi d’un investissement gigantesque.

Le scientifique du CSIC a précisé qu’il s’agit « d’une bonne loi » visant à promouvoir le bien-être des animaux de compagnie, bien qu’il regrette que le même ministère qui entend relever les défis de l’Agenda 2030, proposent, avec cette règle, des effets contraires. Actuellement, la Direction Générale des Droits des Animaux, dépendante du Ministère des Droits Sociaux et de l’Agenda 2030, a reçu plus de 6 000 propositions à la loi Protection, droits et bien-être des animaux, dans le cadre du processus de consultation publique.

La loi sur le bien-être animal doit être axé sur la gestion et la protection des animaux de compagnie et non dans la faune, y compris les chats errants, prédateurs félins et potentiellement nuisibles à la biodiversité et à la santé publique, a-t-il souligné dans une interview, Michel Claveroscientifique de SCCI.