PARIS, 8 février (Reuters) – Une augmentation de la production éolienne et solaire, associée à davantage d’électricité nucléaire, dominera la croissance de l’approvisionnement énergétique mondial au cours des trois prochaines années, limitant l’impact sur les émissions d’une plus grande consommation d’énergie, a déclaré l’Agence internationale de l’énergie le Mercredi.
« La bonne nouvelle est que les énergies renouvelables et l’énergie nucléaire se développent suffisamment rapidement pour répondre à presque tout cet appétit supplémentaire, ce qui suggère que nous sommes proches d’un point de basculement pour les émissions du secteur de l’électricité », a déclaré Faith Birol, directrice de l’AIE.
La part de l’éolien et du solaire dans le mix de production électrique devrait passer de 29 % en 2022 à 35 % en 2025.
La croissance de la demande mondiale d’électricité devrait quant à elle augmenter d’un point de pourcentage à partir de 2022 pour atteindre une moyenne de 3% au cours des trois prochaines années pour atteindre 29 281 térawattheures (TWh), soit le double de la consommation actuelle du Japon, selon le rapport.
Soulignant la nécessité d’une énergie plus propre, l’AIE a lié l’augmentation de la demande mondiale d’énergie au changement climatique, car les vagues de chaleur en Inde ont provoqué le pic de demande d’électricité le plus élevé jamais enregistré dans le pays et les sécheresses estivales ont réduit l’approvisionnement en hydroélectricité en Europe.
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Les gains les plus importants en matière d’énergie renouvelable sont attendus dans la région Asie-Pacifique, avec un taux de croissance annuel moyen de 11,6 %, suivie de l’Europe avec un taux de croissance annuel de 9,4 % et des Amériques, avec un taux de croissance moyen de 5 % par an.
L’Asie domine également la croissance de la demande, avec plus de 70% attendus de la Chine, de l’Inde et de l’Asie du Sud-Est, bien que les tendances en Chine soient incertaines, selon le rapport.
L’approvisionnement nucléaire a augmenté de 3,6 % par an en moyenne jusqu’en 2025, avec le taux de croissance annuel le plus élevé au Moyen-Orient à 24,5 %, passant de 26 à 50 TWh, suivi de l’Asie-Pacifique et de l’Europe, en hausse de 6,6 % et 4,2 % en moyenne. respectivement par an.
La production des centrales électriques au gaz en Europe devrait chuter, mais une croissance significative de la production au gaz au Moyen-Orient devrait limiter la baisse, selon le rapport.
L’AIE prévoit une baisse de la production européenne au gaz de 822 TWh enregistrée en 2022 à 581 TWh, en baisse de 29 % en trois ans, avec des émissions en baisse de 1 023 millions de tonnes (Mt) de CO2 à 763 Mt CO2, en baisse d’environ 10 % par an.
La production de gaz au Moyen-Orient devrait passer de 973 TWh en 2022 à 1 094 TWh en 2025, en hausse de 12,4 %, bien que les émissions devraient baisser de 14 Mt CO2 au cours de la même période, en baisse de 1,9 %, la part du charbon étant devrait tomber à seulement 4 TWh.
Reportage de Forrest Crellin; édité par Barbara Lewis
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