L’organe plénier de la Convention constitutionnelle du Chili a officiellement approuvé les droits de la nature dans son projet de texte constitutionnel le 25 mars
Le Chili est sur le point d’accorder des droits à la nature dans sa constitution et pourrait devenir le deuxième pays du monde après l’Équateur dans les prochains jours, selon un communiqué.
Le 25 mars 2022, l’organe plénier de la Convention constitutionnelle du Chili a officiellement approuvé les droits de la nature dans son projet de texte constitutionnel, selon la déclaration du Earth Law Center (ELC) et de Defensa Ambiental, deux organisations à but non lucratif basées dans l’hémisphère occidental.
Le peuple chilien va maintenant voter sur la version finale, indique le communiqué.
ELC et Defensa Ambiental, aux côtés de nombreux mouvements sociaux au Chili, ont travaillé sur des parties du texte constitutionnel. Les deux associations avaient organisé une campagne connue sous le nom de 15 000 Coeurs pour la Terre — Pour la Reconnaissance et la Défense des Droits de la Nature.
Le but de la campagne était de faire accepter leur proposition pour les droits de la nature et d’autres principes environnementaux dans la Constitution chilienne.
Les deux organisations ont reçu les 15 000 signatures nécessaires pour leur proposition en février de cette année.
Deux articles reflètent des éléments des propositions d’ELC et de Defensa Ambiental, selon le communiqué. L’un est l’article 4 sur les droits de la nature. Ça lit:
La nature a droit à la protection et au respect de son existence, à la régénération, au maintien et à la restauration de ses fonctions et de ses équilibres dynamiques, ce qui inclut les cycles naturels, les écosystèmes et la biodiversité. L’Etat à travers ses institutions doit garantir et promouvoir les Droits de la Nature tels que déterminés par la constitution et les lois.
L’autre est l’article 26 sur divers principes centrés sur la Terre. Ça lit:
Ce sont des principes de protection de la nature et de l’environnement et comprennent, au minimum, les principes de progressivité, de précaution, de prévention, de justice environnementale, de solidarité intergénérationnelle, de responsabilité et d’action climatique équitable.
D’autres propositions liées à l’environnement comprennent :
Article 1 : Crise climatique et écologique. Il est du devoir de l’État d’adopter des actions de prévention, d’adaptation et d’atténuation des risques, vulnérabilités et effets causés par la crise climatique et écologique.
Article 2 : Animaux. Les animaux font l’objet d’une protection particulière. L’État les protégera, reconnaissant leur sentiment et le droit de vivre une vie exempte d’abus. L’État et ses agences favoriseront une éducation basée sur l’empathie et le respect des animaux.
Article 23 B : L’État protège la biodiversité, devant préserver, conserver et restaurer l’habitat des espèces indigènes sauvages, en une quantité et une répartition suffisantes pour assurer la viabilité de leurs populations et assurer les conditions de leur survie et de leur non-extinction.
Article 33 : Démocratie environnementale. Le droit de participer à l’information sur les questions environnementales est reconnu. Les mécanismes de participation seront déterminés par la loi. Toute personne a le droit d’accéder aux informations environnementales détenues ou sous la garde de l’État. Les personnes doivent fournir les informations environnementales liées à une activité dans les termes établis par la loi
Le 19 décembre 2021, le Chili a élu le centre-gauche Gabriel Boric comme 36e président. Boric a battu José Antonio Kast au deuxième tour de l’élection présidentielle, obtenant 55,9 % des voix.
Boric est le plus jeune président du Chili et le deuxième plus jeune chef d’État au monde.