La Conseil espagnol de la jeunesseoù différentes entités de jeunesse sont représentées au niveau de l’État, appelle le système de santé publique à aborder l’éco-anxiété dans les stratégies nationales de santé mentale.
C’est ce qu’affirme la dernière résolution approuvée par cet organe, composé entre autres des sections jeunesse des partis politiques, des syndicats, des conseils régionaux et des organisations religieuses, qui exprime pour la première fois l’opinion de la jeunesse espagnole sur «l’éco-anxiété».
Dans le texte, les jeunes définissent ce problème comme « l’inquiétude face à la menace existentielle que représente la crise écologique et climatique », et que, soulignent-ils, « affecte particulièrement les jeunes et les groupes défavorisés »comme en témoigne une récente étude publiée dans la revue scientifique Le Lancetqui cite parmi les symptômes de « l’éco-anxiété » « les crises de panique, l’insomnie et les pensées obsessionnelles ».
« L’éco-anxiété est liée à la peur de subir une catastrophe naturelle due au changement climatique, mais elle est également liée à la peur d’un avenir apocalyptique dérivé de l’inaction politique », affirme la résolution.
Une fois sa position établie, le CJE influencera le dossier transmettre leurs demandes directement au gouvernement ou par voie parlementairepar exemple, en s’adressant aux groupes parlementaires ou présenter des propositions d’amendements à de nouveaux projets législatifsComme ils l’ont déjà fait concernant la loi sur le changement climatique, Ana Collados, responsable de la transition écologique dans l’organisation, assure EFE.
Pour Collados, l’approbation lors de sa dernière assemblée de cette résolution répond à la « préoccupation croissante » des jeunes concernant les impacts de la crise climatique « dans tous les aspects de nos vies et, dans ce cas, sur la santé mentale ».
« La jeunesse est en première ligne de la mobilisation pour la crise climatique », affirme-t-il, et appelle au « courage politique » faire face à un problème qui « n’est pas du futur mais du présent ».
Dans le document, les jeunes proposent inclure « l’éco-anxiété » dans les futures stratégies de santé mentale du système national de santéafin de « remettre le problème à sa juste place ».
Les jeunes demandent également au Gouvernement de promouvoir la recherche sur l’impact de la crise climatique sur la santé mentale afin de faciliter une prise en charge spécialisée de ce type d’anxiété qui, insistent-ils, « peut toucher les gens différemment, quoique de manière transversale, selon le degré auquel ils vivent actuellement la crise climatique ».
« Les gens qui vivent dans les pays du Sud et qui sont affectés par les migrations dues au climat ils le vivent différemment des habitants de l’hémisphère nord, inquiets d’un « avenir incertain » ou de la nécessité d’une action immédiate qui n’est pas donnée de la bonne manière », affirment-ils.
Des assemblées citoyennes « vraiment utiles »
Les jeunes suggèrent également que soient créés des espaces, comme des assemblées citoyennes, qui permettent « le soulagement émotionnel et l’action collective face à l’urgence climatique », puisqu’ils jugent que, puisque l’origine de « l’éco-anxiété » « est dans le l’existence du changement climatique changement climatique, la solution ultime est de s’attaquer à ce défi majeur ».
Le CJE fait déjà partie du groupe d’experts de la Assemblée Citoyenne pour le Climatun mécanisme qui a été mené dans différents pays européens (France, Royaume-Uni et Irlande, entre autres) et celui en Espagne, promu par le ministère de la Transition écologique, est maintenant en phase de réflexion
La Conseil espagnol de la jeunesseoù différentes entités de jeunesse sont représentées au niveau de l’État, appelle le système de santé publique à aborder l’éco-anxiété dans les stratégies nationales de santé mentale.