Le lapin sauvage : le grand protagoniste de la faune ibérique

Le soleil vient de se lever tandis que j’attends caché qu’un aigle impérial apparaisse. Je suis à Sierra Morena près d’un aubergiste habitué de ces aigles qui se trouve sur un chêne vert à côté de quelques blocs de granit. Je ne vois d’aigles nulle part mais oui les lapins sauvages.

Le lapin (‘Oryctolagus cuniculus’) n’a pas le ‘glamour’ des autres espèces auxquelles j’ai exclusivement consacré des années de travail, mais il est d’une importance vitale pour beaucoup d’entre eux. Pour des animaux comme l’aigle impérial ou le lynx ibérique, et de nombreuses autres espèces d’oiseaux de proie et de mammifères carnivores, c’est le source d’alimentation principale.

Lapin des montagnes.  (Cannelle Andoni)

Ce lagomorphe est sans aucun doute un élément fondamental de l’écosystème ibérique. Les lapins sont originaires de la péninsule ibérique et de l’Afrique du Nord. Ils vivent dans des zones herbeuses, de préférence avec un gommage abondant. Egalement en lisière de forêts, à côté de champs cultivés et dans des formations arborées de toutes sortes.

C’est un animal très prolifique Il se reproduit facilement, il peut donc devenir très abondant. Les femelles sont fertiles quelques mois après la naissance. Ils se reproduisent plusieurs fois par an, dans des terriers souterrains ou bien cachés dans la végétation ou sur un sol rocheux.

Pendant toutes ces années, j’ai attendu la plupart du temps pour photographier des animaux sauvages, que ce soit des lynx ou des aigles, ce que j’ai vu le plus, ce sont des lapins. Aussi des perdrix et des pies, mais surtout notre protagoniste. Je regarde comment un lapin se nourrit. Il le fait par intermittence, nerveusement. Cette en alerte constanteconscient du nombre énorme de prédateurs qui y trouvent leur principale proie.

espace réservé Lapin sauvage dans le parc national de Doñana.  (Cannelle Andoni)

Bien que cela semble contradictoire, c’est lorsqu’ils sont le plus détendus qu’ils sont le plus activés. Ils se lèvent et se lèvent effectuer des pirouettes dignes d’un acrobate. Parfois, quand je les photographie, j’ai l’impression étrange qu’ils savent que je les regarde et même ils posent pour la caméra.

Au cours des dernières décennies du XXe siècle, des maladies telles que la myxomatose ou l’hémorragie virale ont décimé la population de lapins dans de nombreuses régions d’Espagne et du Portugal, mettant en danger la chaîne alimentaire de la forêt méditerranéenne.

espace réservé lapin de montagne  (Cannelle Andoni)

Je me souviens qu’au début des années 1990, alors que je cherchais des lynx à Doñana, je tombais souvent sur lapins morts n’importe où dans le champmême sur les routes. Ces épidémies placèrent les lynx ibériques et les aigles impériaux au bord de l’extinction.

Heureusement, la situation s’est beaucoup amélioré ces dernières années. Le rétablissement des populations de lapins s’avère essentiel pour le rétablissement de nombreux Les espèces menacées de la péninsule ibérique, des animaux bien plus « célèbres » que ce lagomorphe agité et commun, mais dont ils dépendent directement pour leur existence.

Le soleil vient de se lever tandis que j’attends caché qu’un aigle impérial apparaisse. Je suis à Sierra Morena près d’un aubergiste habitué de ces aigles qui se trouve sur un chêne vert à côté de quelques blocs de granit. Je ne vois d’aigles nulle part mais oui les lapins sauvages.