WASHINGTON, 27 janvier (Reuters) – Plus de deux douzaines de représentants américains ont appelé vendredi l’envoyé américain pour le climat John Kerry à exhorter les Émirats arabes unis à retirer la nomination du chef de leur compagnie pétrolière d’État à la présidence du sommet sur le climat COP28 hôte cette année.
Les 27 membres démocrates du Congrès, dirigés par le membre du Congrès californien Jared Huffman, ont envoyé une lettre à Kerry l’appelant à persuader le futur hôte du sommet de l’ONU sur le climat de retirer la nomination de Sultan Al Jaber, chef de l’Abu Dhabi National Oil Company, qui est chargé de diriger le prochain cycle de négociations sur le climat.
Les législateurs ont déclaré que cette nomination met en péril les pourparlers sur le climat, qui, selon eux, sont déjà influencés négativement par la présence de lobbyistes des combustibles fossiles.
« Cela risque de saper l’essence même de ce que l’on essaie d’accomplir », ont-ils écrit à Kerry.
« En outre, comme certains d’entre nous ont exhorté les futures COP à exiger de toute entreprise participante qu’elle soumette une déclaration d’influence politique d’entreprise auditée qui divulgue le lobbying lié au climat, les contributions aux campagnes et le financement des associations professionnelles et des organisations actives dans le domaine de l’énergie et du climat », ont-ils ajouté. .
Le 12 janvier, Kerry a félicité les Émirats arabes unis pour la sélection de Jaber.
Dans une interview avec Reuters le mois dernier, Kerry a déclaré que le fait qu’un État pétrolier accueille la COP est une décision positive car « il est si important qu’un pays producteur de pétrole et de gaz se mobilise et dise que nous comprenons le défi de la crise climatique ».
Al-Jaber, également ministre de l’Industrie et de la Technologie des Émirats arabes unis et son envoyé pour le climat, contribuera à façonner l’ordre du jour de la conférence et les négociations intergouvernementales pour parvenir à un consensus, a indiqué son bureau dans un communiqué.
Les militants et certains délégués ont critiqué la COP27, affirmant que les producteurs de combustibles fossiles avaient édulcoré leurs ambitions de réduction des émissions et bénéficié d’un traitement sympathique de la part de l’Égypte, exportateur de gaz naturel et fréquent bénéficiaire des fonds du Golfe.
Reportage de Valérie Volcovici; Montage par David Gregorio
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