Les États membres de l’ONU s’engagent à intégrer les préoccupations relatives à la biodiversité, au changement climatique et à la pollution dans toutes les politiques lors de la déclaration ministérielle adoptée lors de l’Assemblée des Nations Unies pour l’environnement
La reprise de la session de haut niveau de l’Assemblée des Nations Unies pour l’environnement s’est achevée récemment à Nairobi, avec l’adoption de la déclaration ministérielle reflétant les préoccupations des États membres de l’ONU concernant le risque de futures pandémies et d’autres risques sanitaires, si la destruction de la nature se poursuivait à un rythme taux sans précédent.
La déclaration des ministres de l’environnement intitulée Renforcer les actions pour la nature pour atteindre les ODD, a souligné l’urgence d’enrayer le déclin mondial de la biodiversité et la fragmentation des habitats.
Adoptée après deux ans de discussions et de délibérations, la déclaration ministérielle reconnaît le rôle central de la nature pour le développement social, économique et environnemental durable.
Dans Avril 2020les États membres de l’ONU ont été invités à partager leurs points de vue sur le thème principal du segment de haut niveau de l’UNEA Renforcer les actions pour la nature pour atteindre les objectifs de développement durable.
Un projet de document préparé sur la base des points de vue partagés par les États membres a été utilisé pour créer un zéro tirant d’eauoctobre 2020. Le 13 décembre 2021, le premier projet complet de déclaration ministérielle a été partagé par le président du Programme des Nations Unies pour l’environnement avec tous les États membres et les parties prenantes.
Il a déclaré cela en citant les préoccupations soulevées par la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques concernant plus d’un million d’espèces animales et végétales menacées d’extinction.
Alors même que les États membres de l’ONU ont exprimé ces préoccupations concernant la menace pour la biodiversité, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a également signalé l’impact du changement climatique sur l’extinction des plantes et des espèces animales dans son récent rapport.
La déclaration ministérielle a appelé à une protection renforcée des habitats et des animaux sauvages compte tenu des risques de propagation d’agents pathogènes mortels à la population humaine.
Les ministres de l’environnement, dans leur déclaration, ont appelé à intégrer la protection des écosystèmes dans les politiques de santé publique.
Dans le monde, environ un quart de la superficie totale des terres a été dégradée selon Estimations de l’ONU. Tout en signalant leurs inquiétudes quant à l’impact de la dégradation des terres, de la désertification et des sécheresses, en particulier dans les pays les plus vulnérables, les ministres ont appelé dans leur déclaration à reconnaître les pratiques qui restaurent les terres et les sols.
Ceux-ci ont également le potentiel d’apporter des changements socio-économiques positifs, de protéger les écosystèmes, de faciliter l’adaptation au climat et d’agir comme un accélérateur pour la réalisation de plusieurs objectifs de développement durable, indique la déclaration ministérielle.
Les ministres de l’environnement, au nom des États membres de l’ONU, ont reconnu que le monde n’a pas réussi à atteindre l’objectif de 2020 sur la gestion rationnelle des produits chimiques, convenu dans le cadre de l’Approche stratégique de la gestion internationale des produits chimiques.
Mais la mauvaise gestion des produits chimiques et des déchets continue de menacer l’environnement et notre santé. Le COVID-19 a aggravé le défi par l’utilisation généralisée de plastiques à usage unique et de produits chimiques désinfectants, ainsi que par les défis économiques.
La pandémie a été tenue pour responsable de l’augmentation de la pollution de l’environnement avec des effets néfastes sur la santé humaine et animale, selon des études.
Un cadre politique transformateur est nécessaire pour relever les défis environnementaux, économiques et sociaux. Il est également important de réorienter les flux financiers pour servir la réalisation des objectifs de développement durable grâce à des approches innovantes et holistiques qui valorisent véritablement la nature, indique le communiqué.
Ainsi, les États membres de l’ONU, dont l’Inde, se sont engagés à promouvoir une reprise inclusive et durable, une transition verte et juste. Cela contribuerait à revitaliser l’économie, les moyens de subsistance et à mettre fin à la pauvreté.
Pour cela, ils ont convenu d’intégrer les préoccupations liées à la biodiversité, au changement climatique et à la pollution dans toutes les politiques et tous les outils.
Ils ont convenu de réduire les émissions de gaz à effet de serre carbonés et non carbonés tout en s’adaptant au changement climatique et à son impact conformément à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques et à l’Accord de Paris.
La promotion et le renforcement des approches écosystémiques et des solutions fondées sur la nature seront une stratégie clé pour atteindre les objectifs de développement durable, indique la déclaration.