Moins de vols et plus de trains : voici comment Greenpeace propose de boycotter le pétrole russe

Greenpeace propose à l’Europe une feuille de route pour sortir des énergies fossiles dans le secteur des transports, ce qui implique de moins voler et de miser sur le train, et, concrètement, « d’arrêter de dépendre du pétrole russe », selon un communiqué de la section espagnole de l’organisation écologiste.

Parmi les dix propositions avancées dans un rapport publié ce mercredi, l’association prône interdire les vols courts « lorsqu’il existe un trajet équivalent en train »promouvoir les transports en commun ou définir de nouvelles limites de vitessemesure que « Ils pourraient réduire jusqu’à 28% du pétrole » que l’Europe achète à la Russie.

L’analyse divise dix politiques en deux groupes: d’une part, celles qui peuvent être adoptées à court terme et, d’autre part, celles qui finiraient par mettre fin à la dépendance fossile à moyen et long terme.

Manifestation de Greenpeace en Allemagne (Source : Reuters)

Dans le premier groupe, ils incluent, par exemple, l’élimination des vols courts avec des itinéraires qui pourraient être effectués par voie terrestre, ainsi que la réduction de la conduite et améliorer l’efficacité en favorisant le télétravail ou les trajets partagésainsi que la promotion du chemin de fer par des incitations fiscales garantissant que le transport de marchandises par train puisse remplacer le transport routier.

Dans le second groupe, celui des mesures à moyen et long terme, l’organisation environnementale suggère « Arrêter de fabriquer des véhicules fonctionnant au diesel ou à l’essence, progressivement, avant 2028 »; ainsi que reconstruire les infrastructures urbaines afin qu’elles privilégient les déplacements à pied ou à vélo, plutôt qu’en voiture.

Malgré tous les changements que la décarbonation des transports impliquerait, Greenpeace affirme avoir envisagé une série de « principes sociaux et financiers » pour assurer une « transition juste » et « empêcher les grandes entreprises de continuer à profiter de la guerre et de la crise énergétique ».

« Notre dépendance au pétrole pour nous déplacer quotidiennement sert à financer la Russie dans sa guerre contre l’Ukraine »

En ce sens, l’organisation rappelle que « depuis le début de la guerre, les compagnies pétrolières ont enregistré jusqu’à 3 000 millions d’euros de revenus extraordinaires (environ 3 165 millions de dollars au taux de change actuel) en raison de la hausse des prix du carburant », comme révélé récemment dans une autre enquête.

« Notre dépendance au pétrole pour se déplacer au quotidien sert à financer la Russie dans sa guerre contre l’Ukraine », fustige Adrián Fernández, responsable de la mobilité chez Greenpeace Espagne.

Réformer le marché de l’électricité

L’organisation revendique une réforme structurelle du système électrique espagnol et fait valoir que l’accord annoncé mardi entre l’Espagne, le Portugal et la Commission européenne pour limiter l’impact du prix du gaz sur la facture d’électricité dans la péninsule ibérique « montre qu’il est possible d’agir sur un marché dysfonctionnel qui lie le prix du prix de l’électricité au gaz ».

Les écologistes demandent que le marché intervienne pour, entre autres, « mettre fin à la dépendance au gaz, éviter l’enrichissement illicite des compagnies d’électricité et permettre aux économies issues des énergies renouvelables d’atteindre les populations ».

Greenpeace propose à l’Europe une feuille de route pour sortir des énergies fossiles dans le secteur des transports, ce qui implique de moins voler et de miser sur le train, et, concrètement, « d’arrêter de dépendre du pétrole russe », selon un communiqué de la section espagnole de l’organisation écologiste.