Nous sommes le plus grand jardin d’Europe, mais nous ne semblons pas y prêter attention

Le jeudi de cette semaine, le 3 mars, nous avons célébré la Journée mondiale de la vie sauvage. Les réseaux sociaux se sont remplis d’animaux en tout genre pour le commémorer : de des papillons aux baleines; de des lynx aux grands rapaces. Cependant, il y avait peu plantes, fleurs et arbres qui s’est emparé de la vedette.

Avec plus de 50 000 espèces d’animaux qui gambadent, rampent, nagent ou volent dans nos paysages, qui accueillent 53 réserves mondiales de biosphère et plus de 1 800 espaces naturels inclus dans le Réseau Natura 2000 de l’Union européenne, difficile de ne pas tomber sous le charme de notre faune. Mais cela ne doit pas nous conduire à sous-estimer l’impressionnant patrimoine que notre flore.

Les experts en botanique du monde entier s’accordent à dire que les Espagnols nous vivons dans le plus grand jardin sauvage d’Europe. Un privilège qui exige la tâche de le préserver et qui exigera grands efforts de protection dans les années à venir face à la menace changement climatique.

Entre autres sujets d’inquiétude : la détérioration des écosystèmes due à avancée de la désertification, particulièrement grave dans le cas du sud-est péninsulaire ; l’aggravation des dégâts causés par feux de forêt; et surtout l’augmentation progressive espèces exotiques, c’est-à-dire des plantes exotiques hors de notre catalogue naturel. Et c’est qu’actuellement plus de 10% des espèces végétales qui prospèrent dans nos paysages sont rares et n’appartiennent pas à la flore ibérique.

Toutes les études sur l’état de conservation de la flore vasculaire espagnole, telles que la Atlas de la flore espagnole menacée (qui en est à son cinquième addendum) confirmer le haute valeur de notre patrimoine végétal en même temps qu’ils mettent en garde contre l’état de conservation délicat dans lequel certains des plantes endémiques le plus représentatif de nos écosystèmes.

Le ciste est une des espèces les plus caractéristiques de notre flore (Flickr)

avec environ 10 000 espèces de plantes vasculaires décrites, pour la plupart des phanérogames, c’est-à-dire des plantes à fleurs, la flore espagnole est celle qui abrite la plus grande variété et montre la plus grande complexité de tout le continent. Varié par la grande biodiversité que recèlent nos paysages, avec une abondance d’espèces endémiques et des adaptations par rapport à celles déjà décrites dans le reste de l’Europe. et complexe pour mosaïque variée d’habitats et d’écosystèmes dans lequel il évolue : de les forêts tropicales des îles Canaries aux zones sub-désertiques d’Almeria, d’Aragon ou de Navarre ; à partir de lagunes et marais du Guadalquivir vers les pitons rocheux des Pyrénées.

Cependant, le excellent niveau de préparation des botanistes espagnols permet d’atteindre un haut degré de connaissance sur l’état de conservation de notre flore, comme en témoigne l’un des ouvrages les plus instructifs complet, rigoureux et élogieux du nombre de publications: je veux dire le Projet éditorial Iberian Flora entraîné par le Jardin botanique royal de Madrid, rattaché au CSIC. Jusqu’à présent, ils ont été publiés seize volumesqui vient représenter 70% du total prévu pour achever les travaux, dont les auteurs estiment qu’il faudra encore dix ans pour achever la tâche de cataloguer notre richesse floristique.

Avec toutes ces connaissances acquises et partagées, les Liste rouge de la flore vasculaire espagnole classe comme menacé pas moins de 1 414 espèces, mettant en lumière la situation critique des très rares Violette de Cazorla (Viola cazorlensis) un endémisme des montagnes andalouses ou la belle laserpice (Lasepitium longiradium) Dont seule une petite colonie d’à peine cent pieds est préservée qui prospère dans une forêt de chênes andalouse perdue.

espace réservé La violette délicate et rare de Cazorla (Photo: UJA)

Ce sont précisément les montagnes du sud de la péninsule, qui sont confrontées aux plus grandes menaces dues à la crise climatique, qui abritent bon nombre des endémismes les plus uniques de notre flore, convertis en authentiques trésors botaniques. Dans le Parc national de la Sierra Nevadapar exemple, abrite une flore riche et menacée, notamment 80 espèces exclusives, tous parmi les 100 plus menacés de la péninsule. Parmi ceux-ci, il convient de mentionner le célèbre camomille royale ou camomille de la Sierra Nevada (Artemisa granatensis) dont la collecte illégale par un berger local il y a des années a conduit à l’une des rares condamnations pour le pillage d’un plante en voie de disparition.

espace réservé Forêt de Laurisilva dans le Parc National de Garajonay, La Gomera (EFE/Violeta Mesa)

Mais s’il y en a zone phytogéographique L’espagnol se démarque des autres, si un coin de notre carte mérite un astérisque avec une note séparée, c’est le Archipel des Canaries. Son catalogue de flore, le plus varié et unique de toute l’Europe, a 2 176 espèces de plantes supérieures, dont 705 endémiques de ses îles, c’est-à-dire qu’elles n’existent qu’en elles, abritant les groupes de plantes les plus primitifs de l’ensemble du territoire communautaire.

Parmi les joyaux botaniques des îles Canaries, celui de les dernières forêts de lauriers reliquesoù, dans des conditions d’humidité et de température typiquement tropicales, une représentation des espèces qui Ils habitaient l’Europe il y a des millions d’années.. Ainsi, en se promenant dans certaines de ses frondes, comme celles du Parc National de Garajonaysur l’île de La Gomeraest de le faire à travers la seule véritable forêt de toute l’UE.

Pour tout ce qui est dit ici, nous devrions fais plus attention à l’évolution de notre patrimoine végétal riche et varié, une ferme partagée ce qui fait de nous les propriétaires du plus grand jardin du continent européen, ainsi que responsable de son entretien.

Le jeudi de cette semaine, le 3 mars, nous avons célébré la Journée mondiale de la vie sauvage. Les réseaux sociaux se sont remplis d’animaux en tout genre pour le commémorer : de des papillons aux baleines; de des lynx aux grands rapaces. Cependant, il y avait peu plantes, fleurs et arbres qui s’est emparé de la vedette.