Un projet espagnol a récupéré plus de 190 tonnes de déchets marins en 2021

Plus de 190 tonnes de déchets ont été extraites des fonds marins au large des côtes espagnoles en 2021 grâce à la collaboration altruiste des 2 600 pêcheurs participant au projet’Upcycler les océans‘, Alimenté par Écoembes et la Fondation Ecoalf.

Roi Nevisdirecteur de la communication et du marketing chez Ecoembes -l’organisme en charge du recyclage des emballages que nous déposons dans les bacs bleus et jaunes- et Irène Diezdirecteur de la Fondation Ecoalf, ont présenté ce mardi les résultats de la dernière campagne, selon laquelle la 573 bateaux de pêche qui ont collaboré de manière désintéressée extrait en moyenne 2 kg de déchets par jour. Ces navires, principalement des chalutiers, ont leurs bases dans un total de quarante ports situés en Galice, en Catalogne, dans la Communauté valencienne, en Andalousie et à Murcie.

« Je ne m’attendais pas à ce que cette initiative fasse le tour du monde »

les deux entités promeuvent cette initiative depuis 2015 pour extraire les déchets de l’océan avec le double objectif de « leur donner une seconde vie » et d’assainir l’écosystème marin, « gravement menacé par l’activité humaine ».

Pour ce faire, les bateaux collaborateurs combinent leur travail de pêche habituel avec la collecte des ordures, marquant ainsi le début du cycle de recyclage dans lequel « ils sont les vrais héros et le moteur principal« , selon Rey, mais dans lequel « la responsabilité appartient à chacun » et pour cette raison, il a appelé à la collaboration citoyenne pour la conservation des océans.

Une fois au port, Ecoembes et Ecoalf sont en charge du processus de recyclage et de transformation de certains matériaux qui, comme le rappelle Díez, en réalité « ce ne sont pas des déchets, car ils ont une valeur et ils ne doivent pas finir dans la mer » comme s’il s’agissait d’une décharge.

Déchets échoués sur une plage indonésienne.  (EFE/Made Nagi)

Il a également insisté sur le fait que « le vrai défi n’est pas de nettoyer l’océan, mais d’arrêter de le salir » et a annoncé son intention d’étendre le projet à l’international, y compris un volet plus scientifique qui est déjà en cours grâce au Plateforme Marnoba de la Association Zéro Déchargeafin d’analyser la composition, les quantités, la localisation ou l’origine des déchets et d’organiser toutes ces informations dans un registre.

Le président de la Fédération provinciale des corporations de pêcheurs d’Alicante a également participé à la présentation, Nacho Llorçaqui a veillé à ce que ce travail « demande beaucoup d’efforts » même si ces professionnels  » mettront tout en oeuvre pour la bonne santé de la mer  » car ils sont  » fiers de aider à créer une meilleure planètenon seulement pour nous mais pour ceux qui viendront après ».

Llorca a rappelé que, lorsque le projet a démarré, « nous n’avions que trois bateaux» et a reconnu que « je ne m’attendais pas à ce que cette initiative fasse le tour du monde » au point de devenir «référence pour de nombreux pêcheurs dans le monde« .

En vue des prochaines campagnes, tant Nieves Rey comme Díez et Llorca ont confirmé l’intention d’amélioration et de croissance « non seulement dans l’extension géographique, mais dans la manière de l’aborder, comme, par exemple, avec de nouvelles techniques ou avec un autre type de pêche qui peut atteindre des résidus plus proches de la surface». Pour le patron d’Ecoembes « ce projet est un exemple clair de la façon dont il est possible de donner une seconde vie aux déchets que nous générons grâce à la collaboration de tous »

Tout au long de 2022 Il est prévu de poursuivre les analyses dans les ports où des travaux ont été effectués, en plus d’étendre les travaux à d’autres situés dans la différentes côtes dans lequel l’initiative est présente dans le but de obtenir des résultats scientifiquement étayés utilisé pour développer des mesures préventives. La collaboration du secteur du chalutage à cette étude est un exemple de plus de son engagement à le soin et la protection de la mer.

Plus de 190 tonnes de déchets ont été extraites des fonds marins au large des côtes espagnoles en 2021 grâce à la collaboration altruiste des 2 600 pêcheurs participant au projet’Upcycler les océans‘, Alimenté par Écoembes et la Fondation Ecoalf.